Au Oingt sur la colline


Il ne suffit parfois de pas grand-chose pour être émerveillé. Par exemple d'un soleil irradiant une butte recouverte de fleurs multicolores et de quelques murs de vieilles pierres. L'Italie ? Non. Oingt, petite bourgade perchée à 520 mètres au-dessus de la vallée d'Azergues, au pays des Pierres Dorées, au nord-ouest de Lyon. Dans cet ancien castrum bâti sur la voie romaine tracée entre Anse et Lyon, la vigne a été implantée très tôt et constitue encore, grâce au Beaujolais, un des fleurons de la région. De nombreuses traces du Moyen Âge y subsistent également, à l'image de la porte de Nizy, seul vestige de ses remparts, détruits en 1562, qui ouvre sur des ruelles aux noms improbables et originaux : Coupe-Jarret, Trayne-Laine, Trayne-Cul...

Si d'aventure, la vue sur la campagne environnante ne vous paraissait pas assez grandiose, il est possible de se hisser au sommet de la tour-donjon (18 m de haut) du vieux château seigneurial du XIe siècle, chargé de protéger le Lyonnais contre les visées des sires de Beaujeu et où résidaient les seigneurs d'Oingt. Elle renferme par ailleurs un musée avec fossiles, pierres taillées et céramiques du Moyen Âge à nos jours. Autre élément architectural incontournable : l'église, ancienne chapelle castrale doté d'un chœur gothique. Selon la légende, la foudre s'est abattue sur son clocher en 1757, causant six morts et blessant tous les autres croyants sauf le curé ! Restauré depuis le milieu les années 1950, ce village, qui compte aujourd'hui 618 âmes, dont de nombreux artisans, sculpteurs et peintres, est classé parmi les “Plus beaux villages de France“.

NP

Oingt

À 38 km de Lyon


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