L'été au frais

Quand l'été fait des siennes, soit le soleil est trop chaud, soit les nuages sont trop humides. Notre solution pour passer l'été à Grenoble sans intempéries : une bonne dose de musées. Et pour se faire, nous vous avons concocté un petit programme, avec un retour sur certaines expositions phares inaugurées ces derniers mois. Charline Corubolo


L'été sera patrimonial et historique dans les musées de la capitale dauphinoise, et si on s'en tient à la chronologie, ça commence avec le Musée Stendhal. L'exposition présentée à l'appartement Gagnon propose de découvrir deux facettes complémentaires du dessein de l'écrivain Stendhal : ses écrits et ses dessins, productions bien moins connues mais qui méritent la lumière. Intitulée Stendhal, traits pour traits, la manifestation tire ainsi le portrait de l'œuvre du Grenoblois, dévoilant ligne après ligne la personnalité de son créateur.

Saut dans le temps de moins d'un siècle : non loin de l'appartement confortable de Stendhal, le Musée dauphinois célèbre le centenaire de la Première Guerre mondiale avec une exposition qui retrace les évènements et surtout dévoile tous les enjeux humains et économiques de ce drame. À l'arrière, comme au front est l'occasion de (re)découvrir le quotidien et le courage des populations mobilisées en Isère pour répondre à l'effort de guerre, avec certaines figures essentielles comme Hippolyte Müller, alors directeur du Musée dauphinois, ou la jeune paysanne Maria Verdet et ses cahiers intimes.

De 70 à 100 ans

Des figures marquantes, la Bibliothèque d'étude et du patrimoine en expose plus d'une, avec pour le moins un cru de première classe. L'exposition Écrire et résister a été pensée en lien avec la commémoration des 70 ans de la libération, avec en introduction les aboutissants, cette fois, de la Seconde Guerre mondiale à travers nombre d'écrivains qui se sont engagés par la suite dans la résistance. De Georges Duhamel à Jean Paulhan, en passant par Paul Valéry, ce temple du livre met en exergue l'importance de ces personnages avec des manuscrits et des photographies. La fin du parcours met l'accent sur Jean Prévost,  père fondateur du « plan montagnard », et son ami Antoine de Saint-Exupéry.

Un projet entièrement dévoilé au Musée de la Résistance avec l'exposition Vercors 40/44, qui se présente comme la suite logique d'Écrire et résister. Sorte de second volet, le musée se concentre sur l'organisation de la résistance en Vercors, avec un focus sur le fameux plan montagnard selon trois périodes : l'avant-guerre, le premier Vercors et le deuxième Vercors. De nombreux documents sont montrés pour la première fois : des vidéos, des écrits ainsi que des photographies. La visite se clôture sur une réflexion contemporaine concernant notre devoir de mémoire et le prix de la liberté. Sur ce, bon été.

Stendhal, traits pour traits, jusqu'au mercredi 29 avril 2015, à l'Appartement Gagnon

À l'arrière, comme au front, jusqu'au lundi 5 janvier 2015, au Musée dauphinois

Écrire et résister, jusqu'au vendredi 19 décembre, à la Bibliothèque d'étude et du patrimoine

Vercors 40/44, jusqu'au lundi 13 octobre, au Musée de la Résistance et de la Déportation


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