La huitième merveille du monde


Le 22 juin dernier, la grotte Chauvet, en Ardèche, était classée au patrimoine mondial de l'Unesco, devenant ainsi le trente-neuvième site français à obtenir ce label. Normal, le CV de cette fameuse caverne ornée a de quoi impressionner : les peintures qu'elle abrite représentent une quinzaine d'espèces d'animaux différents, du mammouth au rhinocéros laineux, en passant par la panthère des neiges, l'ours et l'auroch (l'ancêtre des bovins d'aujourd'hui). Surtout, ces peintures remonteraient à plus de 36 000 ans – deux fois plus anciennes donc que leurs homologues de la grotte de Lascaux, en Dordogne. Enfin, ces esquisses réalisées par nos lointains ancêtres sont impeccablement conservées : un éboulis survenu à l'entrée de la grotte il y a 22 000 ans les a préservées des ravages du temps. Ce qui explique aussi sa découverte tardive, en 1994. La grotte de Lascaux, elle, a été découverte en 1940, et est inscrite au patrimoine de l'Unesco depuis 1979.

Mais contrairement à cette dernière, la grotte Chauvet ne sera jamais ouverte au public, afin de préserver l'état exceptionnel de ses peintures. Quel est l'intérêt d'entretenir des trésors si personne ne peut les admirer ? C'est là qu'intervient l'ambitieuse réplique de la grotte. Reproduction fidèle à l'originale, elle ouvrira ses portes le 25 avril 2015. Elle sera implantée sur les hauteurs de Vallon-Pont-d'Arc, sur le site du Razal, espace boisé de 29 hectares, à 5 km de la vraie grotte. Les 10 000 premiers billets sont déjà en vente sur internet. À vos claviers.

Guillaume Renouard


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