Songwriting et science-fiction


Avis aux amateurs de concerts rares dans des lieux insolites : après la mémorable prestation de Shannon Wright en février dernier, la somptueuse chapelle du Musée dauphinois, classée au patrimoine des monuments historiques, accueillera ce samedi un nouveau concert. En l'occurrence celui de Dream Koala, jeune Parisien d'origine brésilienne désormais installé à Berlin. Auteur d'une électro-pop intimiste à la fois vaporeuse et onirique, inspirée conjointement par la science-fiction, le shoegaze, la musique traditionnelle japonaise et une certaine vague d'électro futuriste flirtant avec le R'n'B, Yndi Ferreira DaSilva de son vrai nom se tient prudemment à l'écart des carcans esthétiques trop établis.

Outre une série de trois EPs remarquables (Earth. Home. Destroyed., le dernier d'entre-eux est sorti en mai dernier), il a aussi remixé Banks et Julia Losfelt, collaboré avec Soko et Myth Syzer, participé à la bande originale d'un long métrage français, créé son propre label Zuluzulu et joué live lors de quelques rares concerts en Chine, aux États-Unis et en Europe. Hyperactif passionné (outre les œuvres de science-fiction, ses centres d'intérêt sont les nouvelles technologies, l'architecture, les animes japonais, l'hindouisme...), Dream Koala n'a visiblement pas vraiment le profil du musicien lambda. Gageons donc qu'il saura exploiter au mieux le cadre exceptionnel qui lui sera offert à l'occasion de ce concert hors-norme.

Damien Grimbert

Dream Koala, samedi 4 octobre à 20h dans la Chapelle du Musée dauphinois (attention, places limitées et réservation fortement conseillée)


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