Hollie Cook, mélange des genres


Aussi bien intentionnées soient-elles, les tentatives de métissage entre différents styles musicaux ne donnent pas toujours le meilleur des résultats, bien au contraire. L'exercice est difficile, périlleux même, et avant de s'y frotter, mieux vaut y réfléchir à deux fois si l'on ne veut pas sombrer dans l'écueil du fourre-tout indigeste. Force est de reconnaître qu'à ce petit jeu, les Britanniques ont souvent une bonne longueur d'avance. Exemple cette semaine avec Hollie Cook.

Sur le papier, son reggae mâtiné de pop, de soul, de disco, de dub et de percussions brésiliennes pourrait laisser craindre la soupe world un peu tiède. Mais à l'écoute de son excellent deuxième album, sobrement intitulé Twice, le doute n'est plus permis : la jeune Anglaise a vraiment trouvé l'alchimie parfaite entre les différentes composantes en jeu. Évidemment, le travail du talentueux producteur Prince Fatty, qui l'accompagne depuis le début de sa carrière solo, n'y est pas pour rien. Son chant aérien, doublé d'un charisme impressionnant (sans doute hérité de ses nombreuses années passées au sein de la formation punk féminine The Slits) non plus. Mais plus que tout, c'est bien la culture cosmopolite émanant des rues londoniennes qui semble avoir infusé dans sa musique, offrant morceau après morceau de véritables instants de grâce.

Damien Grimbert

Hollie Cook, samedi 6 décembre à 20h30 à la Bifurk


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