1968 n'est pas seulement l'année durant laquelle la jeunesse (mais pas que) était dans la rue : c'est aussi le début d'un projet photographique en Grésivaudan amorcé par Paul Jargot, alors maire de Crolles, afin de montrer la « vocation de développement » de la vallée. La région, en plein changement, va devenir le terrain de jeu de neuf apprentis de l'image, encadrés par Armand Mercier, conseiller technique et pédagogique au ministère de la jeunesse et des sports.
Selon une démarche de reportage, loin de tout artifice et de mise en scène, les jeunes photographes en herbe vont immortaliser la population, la construction de la voie express, les moments de fêtes, les travaux agricoles. Un travail collectif avec pas moins de plusieurs milliers de clichés pour rendre compte des évolutions qui commencent. Un récit photographique à découvrir actuellement au Musée de la Houille Blanche, avec une sélection d'une centaine d'images. Un beau témoignage qui permet de comprendre les modifications du Grésivaudan durant ces cinquante dernières années, même si l'on regrette que les photographies présentées ne soient pas les originales, ces dernières ayant disparu.
Charline Corubolo
D'une vallée à une autre, le Grésivaudan en 1968, jusqu'au 30 août, au Musée de la Houille Blanche (Villard-Bonnot)