Sous X

De et avec Jean-Michel Correia (Fr, 1h39) avec Karim Leklou…


Le crash involontairement hilarant de Sous X sonne comme un grand malentendu hélas prévisible tant il se situe au carrefour des mœurs actuelles de la production française. Un récit visiblement autobiographique (Jean-Michel Correia est non seulement l'acteur principal avec sa tête de Vin Diesel hybridé avec un Shar-pei, mais aussi le scénariste et le réalisateur) donc marqué par le réalisme, mais croisé avec les situations et les personnages d'un banlieue film burné où l'on flingue avant de réfléchir.

Résultat : après une demi-heure de retrouvailles entre Correia et ses potes à sa sortie de prison (toujours la même scène, sans la queue d'un conflit dramatique), Sous X tente de développer conjointement un simili scénario de rédemption contrariée façon L'Impasse de Brian De Palma et une quête des origines, le personnage étant, comme le titre l'indique, né de parents inconnus. Filmé caméra à l'épaule sans réelle direction artistique mais avec des dialogues genre « comment ça va, ma gueule ? », le film a la tronche d'un machin auteuriste mais l'âme d'un produit pour multiplexes.

Autant dire que l'incompréhension va grandissante, surtout quand Correia semble oublier de boucler une de ses deux intrigues, la laissant en plan comme s'il ne savait plus quoi en faire. Drôle de film, quand même, qu'on aurait mieux vu en "Direct To Video" qu'au cinéma…

Christophe Chabert


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