Il était une fois l'Amérique


Pour le premier concert payant de la Belle électrique, on a droit à une figure musicale souvent vue à Grenoble : la chanteuse franco-américaine Rosemary Standley. Une artiste à la voix impressionnante capable de passer d'un répertoire à l'autre avec une aisance sidérante. On l'a par exemple croisée cet automne à la MC2 dans le spectacle Birds on a wire (projet violoncelle-voix qui convoque Monteverdi, John Lennon, Leonard Cohen, Purcell…) ou encore cet été au Cabaret frappé en duo avec la chanteuse réunionnaise Christine Salem : deux très grands moments.

Mais Rosemary Standley est avant tout la meneuse de Moriarty, groupe au folk tendrement barré et bricolé qui a donc la lourde charge d'inaugurer cette Belle électrique en mode concert. Un choix peu risqué tant la bande, en live, est une véritable machine de séduction.

Et en première partie, selon les envies des maîtres de la nouvelle salle d'inclure au maximum la scène locale dans l'aventure, on retrouvera Lull (alias Florian Pessin, musicien bien connu à Grenoble), lui aussi branché folk. Mais un folk en mode crooner blues sur certains titres de son premier album The Epilogue sorti en septembre dernier. Soit une voix travaillée pour rentrer dans les cadres du genre avec efficacité – vous le sentez ce petit parfum US ? Un plateau cohérent en somme qui, cerise sur le gâteau pour cette Belle électrique de 950 places, affiche déjà complet.

Aurélien Martinez

Moriarty + Lull, vendredi 16 janvier à 20h, à la Belle électrique


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