Après Belin


Il semble que, cette fois, ça y est, la tournée Parcs de Bertrand Belin touche à sa fin. Et c'est à Grenoble que ça se passe. Et donc, conséquemment, qu'on l'ait déjà vu ou pas, ce serait dommage de louper ça. Parce qu'au-delà du fait que Belin soit un drôle d'animal scénique spasmodique, Parcs, on l'a déjà dit ici en long, en large (et même en travers) est un album majestueux et absurde. Un nouveau sommet atteint dans l'œuvre du Quiberonnais qui nous fit penser que Belin, c'est Bashung couchant avec Bill Callahan (Smog).

Auteur de premier ordre, au style inimitable, BB a choisi de passer, pour un temps, à autre chose, avec la sortie de son premier roman Requin (qui était déjà le titre d'une des chansons de Parcs), publié chez P.O.L., une maison qui va comme un gant à ce joueur de mots.

Ce au moment même où on peut se délecter de Il était cinq heures dix, documentaire que lui a consacré Pauline Jardel. Un film souvent hilarant, comme dans cette sublime scène du choix du titre de Parcs qui a failli porter le nom d'un poisson parasite sonnant « comme un condiment » ou d'une photo – « cette petite tête de canard, c'est une publicité pour les rillettes ».

Rassurés, on va donc pouvoir tranquillement se sevrer de Bertrand Belin en sachant qu'il sera sans doute très bientôt de retour dans nos oreilles avec un album une fois de plus forcément surprenant.

Bertrand Belin + Yoanna, vendredi 13 mars à 20h, à la Source (Fontaine)


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