Séparation ou rencontre ?


Il y a des termes qui, au fil des siècles, deviennent de plus en plus flous. La notion de frontière est sans nul doute l'un de ces termes, dont les nouvelles données humaines (géographiques, sociales, virtuelles...) brouillent les pistes. Un nœud sémantique et conceptuel que tente de démêler l'exposition Géopol'Art actuellement visible à la Maison de l'international.

Suite à la septième édition du festival de Géopolitique, qui s'est tenu à Grenoble École de Management la semaine dernière, et pour la deuxième année consécutive, le centre d'art Spacejunk s'est associé à la manifestation pour apporter un regard artistique sur les questions soulevées. Les œuvres d'artistes confirmés côtoient celles d'étudiants de l'école supérieure d'art graphique SupCréa, pour un ensemble percutant qui prend souvent le parti d'une frontière séparatiste ou au contraire d'un point d'échange.

Goin présente une peinture intitulée Money crosses, people don't qui épingle un système frontalier régi par l'argent quand Manon Coninx et Elise Mail dévoilent une photographie qui révèle les frontières, souvent aberrantes, entre deux lieux sociaux. Les toiles Abstraitotalitaire de Fabien Bonzi, en revanche, deviennent le miroir de toute la complexité de l'idée de frontière en étant à la fois rupture et continuité, cession et flux.

Charline Corubolo

Géopol'Art, jusqu'au vendredi 27 mars, à la Maison de l'international


<< article précédent
Le hip-hop millésimé d'Afu-Ra