Mission enchantement avec la Fabrique opéra

La Fabrique Opéra investit une nouvelle fois le Summum avec cette fois-ci "La Flûte enchantée" de Mozart. Aux commandes, une metteuse en scène de 24 ans.


Et revoilà la Fabrique opéra (dont la vocation est « de permettre à de nouveaux publics de découvrir l'art lyrique » dixit son site web), qui se confronte cette année à la mythique Flûte enchantée de Mozart. Avec un changement de taille en coulisses : Patrick Souillot, l'incontournable directeur artistique et chef d'orchestre de la Fabrique, a confié cette fois-ci le bateau à une très jeune artiste.

À savoir Caroline Blanpied, 24 ans, formée au conservatoire de Grenoble en théâtre puis en chant lyrique et qu'on connaît notamment via le spectacle Ravage (compagnie Le Festin des Idiots). Elle nous a expliqué avoir eu carte blanche pour imaginer la mise en scène comme elle l'entendait, louant cette « confiance magnifique » que lui a accordée Patrick Souillot. Quant à la question de l'âge : « je ne pense pas que ça en soit une ; si j'avais dix ou quinze ans de plus, j'aurais autant de pression. » Sa Flûte sera donc forcément fidèle au souci de didactisme de la Fabrique, mais elle en proposera une « lecture un peu plus politique que la lecture manichéenne traditionnelle », centrant sa réflexion sur les « enjeux de pouvoir ».

Aux commandes de cette énorme machine (500 jeunes d'établissements techniques et d'apprentissage de l'agglo bossent dessus en plus de tous les artistes) elle devra, dans le cadre très impersonnel et peu féérique du Summum, retranscrire tout le merveilleux de l'œuvre mozartienne, notamment renfermé dans l'incontournable air de la Reine de la Nuit qui a lui seul fait un effet bœuf.

Aurélien Martinez

La Flûte enchantée, du vendredi 27 au mardi 31 mars, au Summum


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