Pensionnaire de l'ancien atelier Ingres (résidence pour artiste), distingué par plusieurs prix en art contemporain, Romain Bernini suit un parcours pour le moins impressionnant. Pour cette raison, nous attentions avec impatience son exposition Soma au Vog (à l'affiche jusqu'au 18 avril) ; peut-être même trop, au point d'être légèrement déçus.
Adepte d'une figuration sans visage, l'artiste convoque un monde dit naturaliste où les forêts et les jungles s'affichent verdoyantes ; nature au milieu de laquelle apparaissent soudainement des hommes aux têtes transfigurées. Arborant des masques orientaux et vêtus à la mode occidentale, les personnages deviennent absurdes dans un sens mais permettent d'interroger les différentes cultures qui s'ouvrent à nous.
Une démarche intéressante pour une peinture colorée qui joue entre contour et coulure. Le rendu manque cependant d'âme, là où l'on espèrait ressentir les esprits et la divinité Soma, roi des plantes convoqué par les Brahmanes en Inde. La nature ne semble alors pas si habitée, la peinture perdant quelque peu son intérêt.
Charline Corubolo
Soma, jusqu'au samedi 18 avril, au Vog (Fontainte)