Lionel Scoccimaro : et moi, et moi, et moi


Le flyer était attrayant ; on ne connaissait pas le travail de l'artiste : deux bonnes occasions de faire une belle découverte. Hélas, la magie n'a pas opéré lors de notre visite de Free & easy, proposition de l'Espace Vallès consacrée à Lionel Scoccimaro (jusqu'au 16 mai). Si l'exposition est bien pensée, via une scénographie dans laquelle les pièces se répondent les unes les autres avec cohérence (le rez-de-chaussée est réservé à la présentation d'œuvres entièrement noires pour une atmosphère baroque ; l'étage est consacré à des productions plus colorées et pop), ce qu'on vient y voir laisse quelque peu de marbre.

Le propos véhiculé semble ainsi creux, malgré une volonté de l'artiste d'user de méthodes artisanales qu'il réinjecte ensuite dans l'art, explorant un sous-texte a priori intéressant sur la vie et la création. Mais Lionel Scoccimaro reste centré sur lui-même, évoquant ses passions, réalisant des hommages à ses sportifs préférés, faisant référence l'histoire de l'art... Et n'arrive du coup pas à s'ouvrir au public, ses sujets restant profondément hermétiques. Dommage.

Charline Corubolo


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