« Une rave party pour insectes »


Franchement, à l'idée de visiter une installation sonore et visuelle prenant la forme d'un « manège polyphonique » à base de haut-parleurs recomposés, on était partagés entre saine curiosité… et appréhension de ne rien capter.

Première surprise, la visite se déroule à la nuit tombée, téléphone portable coupé. Une fois arrivés à l'étage, à l'entrée des deux salles dans lesquelles se déroule l'installation, on ne voit pas grand-chose (si ce n'est un assemblement de petites structures diverses plongées dans la pénombre et quelques ombres mouvantes) ; et, surtout on entend encore moins. Pourtant, après une bonne dizaine de minutes à errer les bras ballants, d'attraction en attraction, la magie commence à opérer.

Dans la salle du fond, des micro-sons cycliques à peine discernables au premier abord prennent peu à peu plus d'importance jusqu'à former un intrigant ballet sonore. Et sous la yourte improvisée de la première pièce, on se retrouve immergés par diverses sources sonores aléatoires, évoluant dans un chaos apparent

Portés par l'ambiance singulière, les jeux de lumières et les bruits et chuchotements discrets des quelques personnes présentes, on entre petit à petit dans un état semi-onirique, avant de ressortir une heure plus tard, un peu abasourdis mais paradoxalement calmes et sereins. Toujours pas sûrs d'avoir vraiment compris quelque chose, mais ravis d'avoir fait le déplacement.

Parc d'attractions de Loïc Verdillon, jusqu'au jeudi 11 juin au 102. Tous les jeudis de 21h30 à minuit + sur rendez-vous.


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Le Musée de Grenoble à la conquête de l'art