Pourquoi ne verra-t-on pas cette année les festivals Quartiers libres et Mistral courant d'airs ? Réponse avec les organisateurs des deux festivals grenoblois. Aurélien Martinez et Nathan Chaudet
Au fait, ils sont quand cette année les festivals Quartiers libres et Mistral courant d'airs ? C'est pas à cette période qu'ils se déroulent normalement ? Si si… Pour le premier, ça aurait dû être le week-end du 30 mai, et pour le second du 11 au 13 juin. Sauf que voilà, les deux gros événements prévus respectivement à la Villeneuve et dans le quartier Mistral n'auront pas lieu.
Pour l'association Sasfé, qui s'apprêtait à organiser la quinzième édition de Quartiers libres, « la gratuité devient impossible ». Ses subventions ont été réduites de 70% ces trois dernières années et seule la nouvelle municipalité n'a pas diminué ses aides. Le budget global est donc passé de 114 000 à 34 000 euros, un gouffre énorme. Sasfé a dû faire un choix : « maintenir le festival et fermer l'association [qui a également d'autres activités – NDLR] ou annuler l'événement et mettre le paquet en 2016 ». Un retour sous condition : « si on arrive à réveiller les financeurs » à qui « il faut faire comprendre l'importance d'un projet comme celui-là dans un quartier comme le nôtre ».
Quant à Mistral courant d'airs, porté par le Prunier sauvage, c'est là aussi un problème de « moyens financiers » explique son directeur Brahim Rajab. Si la mairie de Grenoble n'a pas baissé son apport financier, elle ne l'a néanmoins pas augmenté alors que l'équipe le demandait pour compenser notamment la perte de financements européens – l'an dernier, le festival avait été relancé sur les fonds propres de l'association. « Maintenir, ce n'est pas un soutien pour nous. » Du coup annulation. Du coup déception, même du côté de la Ville. Du coup rencontre avec le maire, qui a finalement fait un effort (20 000 euros) pour que les activités du Prunier sauvage, elles aussi menacées, continuent à la rentrée. Avant un possible retour du festival l'an prochain ?