Les belles nuits de la Belle électrique

Le volet club de la nouvelle salle grenobloise de presque 1000 places, inaugurée il y a tout juste six mois, connaît un beau succès. On fait le point avec le responsable de la programmation. Charline Corubolo


Presque aussi attendue que l'arrivée de Doc et Marty (prévue le 21 octobre 2015 pour rappel), la Belle électrique, portée par l'association MixLab, s'est dévoilée le 10 janvier dernier. Depuis, la salle n'a de cesse de faire danser et tituber les noctambules de Grenoble et d'ailleurs. À quoi tient ce succès ?

Alban Sauce, programmateur des soirées électro, est lui-même un peu surpris par cet engouement. « Le projet de la Belle électrique est centré sur les musiques amplifiées avec un accent sur les musiques électroniques et les arts numériques. L'idée était d'avoir à la fois une salle de concert à la programmation ambitieuse et un club au sens noble du terme comme on peut le voir en Allemagne ou en Angleterre. Dès 2007, avec notre association MixLab, on a fait le pari que les musiques électroniques seraient les musiques populaires de notre siècle. »

Pari réussi donc puisque toutes les soirées affichent complet, et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Alors la saison prochaine accordera t-elle autant de place aux soirées que la précédente ? « C'est vraiment notre projet artistique. Même si notre priorité reste le live, les soirées électro auront une part importante dans la prog : une par semaine environ d'octobre à décembre. » Voilà qui promet quelques week-ends électrifiés.

Et Alban Sauce assure que l'agenda restera tout aussi pointu. « On a l'envie de faire partager à Grenoble des artistes internationaux de renom qui ne sont pas ou peu venus dans l'agglomération. Concernant les artistes locaux, je trouve ça naturel de les associer à des pointures pour des premières parties. Il faut les mettre en lumière. » À ceux qui craignent que la Belle augmente ses prix, le programmateur tient à rassurer. « Les tarifs sont fait en fonction des coûts de production et des cachets des artistes. On fait de beaux efforts pour garder ces tarifs abordables en corrélation avec les affiches proposées. Maintenir ce cap est difficile selon les artistes invités mais ça me tient à cœur d'être accessible au plus grand nombre. »

Quant aux possibilités de voir la Belle collaborer avec Nuits Sonores ou le Sucre à Lyon, il ne peut nous en dire plus, précisant que « notre priorité est de favoriser les acteurs grenoblois dans leur projet avec des accompagnements comme nous avons déjà pu le faire avec La Métamorphose, Nymphony Records ou Micropop cette semaine ».


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