La Fête (du Travailleur Alpin) d'abord

Organisée par le PCF, la Fête du Travailleur Alpin se veut avant tout un festival de musique. Même si elle ne renie pas les fondamentaux.


« Une Mini-Fête de l'Huma au niveau local » : voilà comment Benoît Perrier, qui s'occupe de la communication de la Fête du Travailleur Alpin, résume l'événement. Un événement logiquement « connoté PCF », même si l'équipe aux commandes a des envies « d'ouverture » à l'image du grand raout auquel elle se compare – la Fête de l'Huma est avant tout un événement musical où l'on peut même croiser des gens de droite venus simplement écouter Shaka Ponk.

Du coup, si l'an passé à Fontaine la tête d'affiche était plutôt « engagée » (Zebda), cette année « les artistes programmés sont plus neutres », comme les on-est-sur-tous-les-fronts-musicaux (chanson, rock, punk, reggae…) Fatals Picards ou Brain Damage meets Vibronics, collaboration approfondie entre deux figures de la scène dub internationale (française pour Brain Damage, britannique pour Vibronics).

« Il faut susciter la curiosité » (oui, c'est toujours Benoît Perrier qui cause). OK. Même si cette « volonté d'ouverture » (il y aura même de l'électro-swing, c'est dire) ne doit pas faire oublier les fondamentaux d'une fête née en 1929 – la même année que la grand-mère de l'auteur de ces lignes ; mais ça tout le monde s'en fout et c'est bien normal.

Seront donc organisés de nombreux débats pendant les trois jours (sur la Grèce, la Palestine, la transition énergétique…) où, bien sûr, les gens de droite seront admis. Sauf s'ils disent trop de conneries.

Aurélien Martinez

La Fête du Travailleur Alpin, du vendredi 26 au dimanche 28 juin, au parc de la Poya (Fontaine)


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