Atvakhabar Rhapsodies : l'histoire sans fin ni début

Un ballet de l'Opéra de Lyon en direct du Palais des sports de Grenoble ? Oui c'est possible. Et c'est samedi soir.


Chaque été, l'Opéra de Lyon retransmet, en direct et en simultané, une représentation du spectacle qui clôt sa saison, et ce dans une douzaine de villes de la région (dont Grenoble). Cette année, après six opéras, c'est pour la première fois au bénéfice de ses danseurs qu'il renouvelle ce tour de force technique, à l'occasion de la reprise d'Atvakhabar Rhapsodies, ballet d'aventure imaginé par Système Castafiore, compagnie transdisciplinaire fondée en 1990 par le vidéaste et musicien Karl Biscuit et la chorégraphe Marcia Barcellos.

Atvakhabar, c'est le nom d'une contrée oubliée qu'aurait découverte un intrépide cinéaste au début du XXe siècle. Empruntant au rétro-futurisme à la Jules Verne, aux mutations bestiales de James Thierrée (étonnants costumes animaloïdes de Christian Burle), aux bricolages visionnaires de Georges Méliès (bel usage de la vidéo), à la poésie nocturne du jeu Limbo ou aux arts martiaux chinois, Biscuit et Barcellos lui donnent forme avec une inventivité et un ludisme sans cesse renouvelés. Mais, malheureusement, sans chercher à raconter ou transmettre quoi que ce soit. Qu'on se rassure : dans le cadre d'une projection en famille ou entre amis, on n'y voit que du feu.

Benjamin Mialot

Atvakhabar Rhapsodies, samedi 4 juillet à 21h45, au Palais des sports de Grenoble


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