Cabaret frappé – jour 5 : satisfaction

Un vendredi soir au sommet sous le chapiteau avec les "ambianceurs" Acid Arab et WhoMadeWho. Et une excellente découverte en amont : Nova Heart.


Bon, ça c'est fait. La dernière soirée payante du Cabaret frappé aura été la plus réussie niveau ambiance. Il faut dire que le festival avait convoqué des artistes qui savent excellemment bien retourner un dancefloor.

Ça a commencé sans préliminaires avec le duo de DJs (en mode trio pour ses concerts) Acid Arab et sa musique orientale passée au shaker électro. Une heure intense, commencée à 21h devant une foule grandissant au fil des minutes, qui a démontré l'originalité et la réussite de ce projet atypique musicalement solide.

Du coup, avec les trente minutes d'attente avant l'arrivée du second groupe, changement de plateau oblige, on aurait pu craindre une baisse significative de tension côté public. Surtout que placer Acid Arab en ouverture de soirée était risqué… Mais les heures de passage sont visiblement décidées en fonction de la renommée des artistes. Et celle des Danois anglophones WhoMadeWho, dans le vaste monde de l'électro-pop dansante, est conséquente.

Résultat, 1h15 de show d'une énorme générosité (on voyait le plaisir des trois musiciens sur leur visage, musiciens qui jouaient souvent avec la foule sans que cela fasse faux) transformant le chapiteau en boîte de nuit d'un soir. Leurs nombreux tubes s'enchaînaient à une vitesse folle, parfois sans être donnés en entier, évitant ainsi les flottements. Parfait.

Petit passage dans la foule, comme ça, pour le plaisir !

Friday Girl

Et à 19h, sous le chapiteau vu la pluie tombée juste avant, c'était Helen Feng de Nova Heart (sans ses musiciens chinois qui ont loupé l'avion, mais avec deux autres, berlinois, avec qui elle bosse aussi), surnommée la Blondie chinoise. Une référence intimidante sur le papier, qu'on avait cherchée en écoutant les morceaux sans forcément la trouver complètement, et qui saute aux yeux en live.

Sur scène, Helen Feng semblait se métamorphoser, théâtralisant son électro-pop qu'on aurait bien du mal à placer sur une carte si on ne connaissait pas ses origines – elle a longtemps vécu aux États-Unis et est aujourd'hui produite par Rodion, « the new genius of italian dance music ».

Encore une belle découverte faite grâce au Cabaret frappé (oui, ça fait slogan publicitaire cette phrase, mais bon), qui confirme la raison d'être d'un festival qui en est à sa dix-septième édition et a vu passer du beau monde.

The end

Sinon, ce soir, pour la fin du Cabaret, c'est la grosse soirée gratuite, avec un chapiteau en accès libre pour aller écouter Sax Machine à 21h (on en parle ici, en bien!) et la pop soul d'Ayo à 22h30.

À 19h sous le kiosque, on a rendez-vous avec les Pungle Lions.


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