Cabaret frappé – jour 6 : « Grénoble is on fire » (Ayo)

C'était le dernier soir du festival, c'était un gros concert gratuit devant 10 000 personnes, c'était Ayo et c'était bien.


C'est quand même une excellente idée que cet énorme concert gratuit de fin de festival, avec un chapiteau ouvert à tous – et ouvert sur le Jardin Ville puisque son quatrième mur est démonté. Une idée mise en place l'an passé et poursuivit cette année avec notamment une tête d'affiche capable de rameuter du monde : Ayo, convoquée à 22h45.

Photo par Little World Music.

Un concert du coup très bon enfant, avec un public varié (10 000 personnes selon les organisateurs) qui donnait à cette soirée spéciale un petit côté fête de la musique. Mais avec du solide sur scène, l'Allemande francophone d'origine nigériane ayant livré un remarquable show d'1h30, empli de messages généreux (oui, on a trouvé que ce ce terme allait bien pour les qualifier) sur le vivre ensemble et la nécessite de s'aimer les uns les autres, qu'importent « les religions et les couleurs de peau ». Le tout se terminant par une reprise de Bob Marley en mode diva soul prêchant l'amour. Oh yeah.

Car oui, Ayo a une voix grandiose et une présence scénique forte, agrémentée d'un petit côté "je suis très contente d'être là" qui transparaît fortement – elle sourit constamment !

Niveau musique, c'était costaud ; assez calme au début, plus pêchu vers la fin avec, au milieu, les bons tubes qui l'ont rendu célèbre (Help is coming, Down on my knees…), adressés à une ville de Grenoble (qu'elle prononçait « Grénoble ») visiblement ravie au vu de l'intensité des rappels de fin.

Voilà. Mais il n'y avait pas qu'Ayo ce samedi au Cabaret. À 21h, on a pu découvrir la puissante machine à groove Sax Machine ; et à 19h sous le kiosque, les Pungle Lions. Là aussi c'était agréable, même si dernier jour de Cabaret frappé oblige, on a été un peu moins attentifs que les autres soirs. Oui, nous ne sommes que des êtres humains.

Presque la fin

C'était donc l'édition 2015 du Cabaret, la dix-septième pour être précis. Retrouvez tous nos comptes-rendus quotidiens ici, avec nos coups de cœur – Nova Heart, Meridian Brothers, Baden Baden, Acid Arab, WhoMadeWho, I am un chien, Sallie Ford, Vieux Farka Touré…

Et pour ceux qui en veulent encore, rendez-vous ce dimanche pour l'after au Ciel avec un plateau regroupant Singe Chromés et, surtout, H-Burns, l'homme dont on ne dit que du bien au Petit Bulletin.

Il proposera un concert atypique résumé ainsi par la salle : « Alors que son dernier album Night Moves continue de rencontrer un très beau succès critique et public, H-Burns s'offre une récréation – ou, plutôt une re-création – en sortant aujourd'hui The LoFi Series : dix reprises enregistrées loin des studios, à la maison, avec un seul microphone pour toute technologie. En résidence au Ciel pendant la semaine du festival, H-Burns livre l'aboutissement de son travail pour clôturer le Cabaret frappé en beauté. »


<< article précédent
Cabaret frappé – jour 5 : satisfaction