Paradis déchu


Trois photographes pour trois visions différentes d'Angkor, cité des Dieux au Cambodge ; mais une seule vérité sur les clichés : la découverte d'un lieu et d'une civilisation où l'authenticité s'imprime sur chaque visage, de chair ou de pierre.

Cette vérité en noir et blanc est à découvrir à la Vina, galerie nouvellement ouverte dans le centre de Grenoble, où s'exposent depuis début juillet les images, saisissantes de beauté et de poésie mystique, du Grenoblois Gilles Galoyer, du Marseillais Matthieu Verdeil et de la Chinoise Beïga. Tel un panorama s'étalant de 1999 à 2015, les artistes dévoilent un paradis de pierre et de végétation en négatif afin de retranscrire au mieux la spiritualité de l'environnement.

Site archéologique construit approximativement entre le IX et le XVe siècle, ce lieu de culte à ciel ouvert est marqué par la culture Khmer. Une vision que l'on retrouve dans les sténopés de Beïga où le flou partiel, dû à la technique, souligne l'aura des sites, quand Matthieu Verdeil nous plonge au cœur de la civilisation, avant que le tourisme n'envahisse les terres.

Quant aux photographies de Gilles Galoyer (photo), elles s'attachent en grande partie à révéler les détails artistiques des constructions, entre autorité spirituelle et sérénité végétale.

Visions d'Angkor, jusqu'au dimanche 20 septembre, à la Vina


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