Ampérage, Drak-Art : et ça continue, encore et encore…

Après l'annulation d'une soirée prévue ce vendredi au Drak-Art faute d'autorisation préfectorale permettant de terminer à six heures du matin, les acteurs culturels du monde de la nuit craignent un retour en arrière – en gros, tout le monde dégage à 1h du matin. Ils se mobilisent donc avant de rencontrer le maire et le préfet mardi.


Jeudi 3 septembre, la Belle électrique dressait le bilan de ses six premiers mois d'ouverture et lançait sa nouvelle saison avec une conférence de presse matinale. Au moment des traditionnelles questions de fin, Laurence Tadjine, directrice de l'Ampérage, a demandé à Frédéric Lapierre, directeur de la Belle électrique, s'il avait des infos supplémentaires quant aux autorisations d‘ouverture tardive des salles organisant des soirées, comme il venait d'annoncer un semestre (qui débutera à la fin du mois) riche en propositions électro se terminant à 6 heures du matin. Réponse de l'intéressé : on n'en sait pas plus que vous, on a fait comme si on allait les conserver et on espère que tout va se décanter d'ici peu. Car la situation est on ne peut plus floue.

Rappel : en 2013, la Préfecture de l'Isère a décidé d'un coup que l'Ampérage et le Drak-Art, les deux salles situées quartier Bouchayer-Viallet, au bout du cours Berriat, devraient dorénavant fermer leurs portes à 1h du matin pour se conformer à la législation en vigueur et, surtout, calmer certains riverains excédés par le bruit. Sauf que les deux lieux, très axés sur les pratiques culturelles nocturnes, et pas mal d'associations les utilisant sont montés au créneau pour dénoncer cette décision. Finalement, après plusieurs mois de bataille et de concertation avec la Préfecture et la Ville, une expérimentation a été mise en place en janvier 2014 avec des ouvertures tardives jusqu'à 6h du matin pour, notamment, fluidifier la sortie des publics.

Un « manque de dialogue et d'informations »

Ouverte en janvier 2015 dans le même quartier, la Belle électrique a donc elle aussi bénéficié de cette décision… aujourd'hui potentiellement remise en cause, puisque le renouvellement de la dérogation préfectorale qui se terminait fin juillet n'a pas encore été accepté pour cette nouvelle saison, contraignant les associations à annuler leurs premières dates pour se conformer à la loi, comme ce sera le cas vendredi 4 septembre avec la soirée organisée au Drak-Art par Carton-Pâte Records, qui a alors diffusé un communiqué rendant public ce flou pas du tout artistique. « Le manque de dialogue et d'informations transmises par la Ville de Grenoble ainsi que par la Préfecture de l'Isère nous prend de court. Une réunion est prévue dans les jours à venir, pour statuer sur l'avenir de cette fermeture tardive, et donc sur l'avenir des soirées à Grenoble. »

Les trois lieux ont ainsi été convoqués ce mardi 8 septembre par la Ville et la Préfecture, qui doivent ainsi clarifier leurs positions – le Maire et sa première adjointe, chargée entre autres de la tranquillité publique, ne seraient pas sur la même ligne selon un communiqué de l'Ampérage. On en saura plus prochainement, sachant qu'on n'imagine pas les trois salles, et notamment la Belle électrique, devoir annuler toutes leurs prochaines soirées ou demander aux artistes de tout couper à 1h du matin.

Mise à jour : bon bah on n'en sait toujours pas plus !


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