Rocktambule : nos trois coups de cœur

Organisée cette année encore sous chapiteau sur le site de l'Esplanade (mais aussi au Drak-Art et à l'Ampérage pour les afters), la 21e édition du festival Rocktambule, accueille pas moins d'une quarantaine d'artistes différents jusqu'à dimanche. Focus sur trois. Damien Grimbert


Seun Kuti & Egypt 80

Style musical cuivré, remuant et politiquement engagé créé à la fin des années 1960 par le légendaire Fela Kuti dans sa ville natale de Lagos au Nigeria, l'afrobeat, qui tire son inspiration à part égale dans les sonorités afro-américaines de l'époque (jazz, soul, funk) et dans les rythmiques traditionnelles d'Afrique de l'Ouest, est sans doute l'un des styles musicaux africains les plus fédérateurs chez le public occidental.

Alors que son grand frère Femi a préféré tracer très tôt sa propre voie en créant son groupe Positive Force dès la fin des années 1980, Seun Kuti entretient quant à lui de manière plus assumée le flambeau embrassé par son père, en se produisant depuis le début de sa carrière aux côtés du groupe de ce dernier, Egypt 80. Le concert immanquable du festival, vous l'aurez compris.

Jeudi 8 octobre à 22h20

2manyDJs

Si la pratique du "bootleg" ou "mash-up", qui consiste à fusionner les a cappella d'un premier tube aux instrumentaux d'un deuxième (si possible issu d'un registre musical radicalement différent) pour mieux faire rugir de plaisir le public, est tout sauf nouvelle chez les DJs, certains peuvent néanmoins se vanter de l'avoir amenée à un haut niveau de popularité et d'efficacité, comme le duo 2manyDJs au début des années 2000.

Bien qu'ils se soient surtout illustrés ces dix dernières années au travers de leur projet électro-rock parallèle Soulwax, les deux frères belges Stephen et David Dewaele ne se sont jamais vraiment résolus pour autant à remiser 2manyDJs au placard, comme leur prestation à Rocktambule ne devrait pas manquer de leur démontrer. Reste juste à voir si tout ça a bien vieilli avec le temps ; mais a priori, on part confiants.

Vendredi 9 octobre à 23h50

Crocodiles

Aux côtés des grosses têtes d'affiche fédératrices sur lesquelles le festival a bâti sa réputation, on trouve aussi quelques artistes (un peu) moins connus du grand public, comme le quatuor indie noise pop lo-fi californien Crocodiles, formé en 2008 à San Diego par Brandon Welchez et Charles Rowell. À défaut d'être véritablement révolutionnaire, la formation n'en défend pas moins un rock garage teinté d'influences psyché de très bonne tenue, qui devrait l'imposer sans trop de mal comme le groupe rock à ne pas manquer sur scène cette année. Ça tombe bien, c'est exactement ce qu'on lui demande.

Vendredi 9 octobre à 21h

Et aussi

Le dimanche sera une grande journée gratuite, avec de nombreux artistes en concert entre 12h et 21h. Dont, à 17h45, le folkeux Harold Martinez dont on a déjà dit beaucoup de bien.


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