Jambinai : Corée et Désaccords

Le groupe coréen adepte d'instruments traditionnels sera de passage par la Bobine pour délivrer son post-rock loin d'être traditionnel.


"Haegeum", sorte de violon tradtionnel dont on ignore jusqu'aux origines ; "geomungo", harpe à caisse bombée se pratiquant assis ; "taepyeongso", dite "flûte de bambou de la paix" ; "piri", instrument à hanche double proche du hautbois : voilà quelques-uns des instruments traditionnels coréens qu'on qualifierait donc aisément de world music, avec lesquels le groupe Jambinai se présente généralement sur scène.

Ce qui surprend alors, outre l'absence de costumes traditionnels, c'est que le trio coréen en joue comme d'instruments de torture pour atteindre aussi bien les cimes prageuses du post-rock que les profondeurs tourbeuses du heavy metal, alternant étendues instrumentales planantes (et grinçantes) et coups de semonces déglingueurs de rythme cardiaque – une technique qui n'est pas sans rappeler le compositeur Bear McCreary qui a beaucoup fait tachycarder les fans de la série Battlestar Galactica.

Bien sûr, il va sans dire que plane également le fantôme aux contours infinis du groupe Godspeed You ! Black Emperor, à ceci près que même dans ses plus grands emportements, les Canadiens n'ont jamais vraiment tâté du heavy-metal. C'est ce qui fait qu'en plus des instruments, Jambinai a son truc à lui. Et avec des titres comme Time of Exctinction ou Hand of Redemption, quelque chose comme la mainmise sur un nouveau genre : la "end-of-the-world-music".

Jambinai, jeudi 22 octobre à 20h30 à la Bobine


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