GoGo Penguin : jazz pas manchot

Le groupe venu tout droit de Manchester sera mercredi à la Bobine avec, dans ses bagages, un post-jazz passionnant.


Manchester n'est pas seulement "Madchester". C'est ce que démontre aisément un jeune trio jazz au nom aussi drôle qu'étonnant : les GoGo Penguin. S'affranchissant des codes, jouant sur les mélodies et les rythmiques, le pianiste Chris Illingworth, le bassiste Nick Blacka et le batteur Rob Turner balancent un post-jazz (au même titre que peut être le post-rock) de toute beauté. En seulement deux albums, ils se sont imposés comme une valeur sûre de la scène jazz montante allant jusqu'à apposer leur nom sur la liste des nominations aux célèbres Mercury Music Prizes pour leur second opus – V2.0.

Hybride, généreuse et peu avare de mélanges, la musique créée par le trio est une succession de titres majeurs, depuis la mélancolie de Murmuration jusqu'aux racines drum'n'bass de Garden Dog Barbecue. Grosso modo, célébrez un mariage entre Esbjörn Svensson Trio, Aphex Twin et Massive Attack et vous pouvez imaginer la musique de ces trois pingouins. Rien de moins et rien de commun.

C'est alors bien évident que les grandes maisons ne sont pas restées longtemps insensibles à ces créations hors du commun puisque c'est sur le label à la note bleue que GoGo Penguin sortira son troisième album Man Made Object le 5 février prochain. En attendant, le groupe continue sa tournée avec un live tout en émotions et en puissance. Le jazz viscéral nouvelle génération a un nom : GoGo Penguin !

Nicolas Bros

GoGo Penguin, mercredi 9 décembre à 20h30 à la Bobine


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