Le dessin fait son show grâce à Pierre-Loup Auger

Pierre-Loup Auger revient avec un style plus affirmé et un univers encore plus personnel. "The Lost Show" présente ainsi des dessins à la lisière de la gravure dans lesquels l'artiste se raconte en noir et blanc.


Si Freddie Mercury affirmait en 1991 « the show must go on », Pierre-Loup Auger déclare en 2015 « the lost show » ! Lors de sa première exposition à la Nunc Gallery il y a deux ans, ce jeune artiste autodidacte assurait largement le « show » grâce à un univers en noir et blanc à la fois sombre et poétique, inscrit dans une ère contemporaine pleine de désillusions.

Pour sa deuxième exposition, notre attente était aussi entretenue que la moustache de feu Freddie. Pourtant, à la vue des premières œuvres à l'entrée de la galerie, on serait tentés de penser, qu'effectivement, le show est perdu. Face aux portraits de Björk et de la Joconde, on croirait basculer dans le travers de la figure Pop Art trop vue et depuis vomie. Il n'en est rien cependant, car ces deux premières pièces permettent en réalité une plongée encore plus personnelle dans le travail de Pierre-Loup Auger.

Avec un trait plus fin, flirtant avec l'esthétique de la gravure où le détail est roi, l'artiste dévoile une évolution considérable dans le style mais aussi dans le traitement des sujets : si Björk, Icare ou encore Toroto sont de la partie, le paysage qui se dessine représente l'environnement de l'artiste. Et lorsque la Vénus endormie se dévoile, c'est autant sa vision de la féminité qui s'affiche que son goût pour l'imagerie de la Renaissance que l'on découvre, sous sa plume si précise.

The Lost Show, jusqu'au samedi 9 janvier 2016, à la Nunc Gallery


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