Grande mutation mais petite expo au Musée dauphinois

Exit les squelettes, bonjour les cartes. Pour sa nouvelle exposition, le Musée dauphinois raconte la grande mutation de Grenoble en 1925, année durant laquelle la ville a organisé l'Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme. C'est informatif et bon pour briller en société, mais on regrette les installations-jeux numériques.


Grenoble, 1925, l'œil de Sauron s'élève pour la première fois au-dessus du parc Paul-Mistral. Il s'agit en réalité de la tour Perret, en béton armé, construite par l'architecte Auguste Perret (coïncidence ?) à l'occasion de l'Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme, organisée sous l'impulsion du maire de l'époque Paul Mistral (coïncidence encore ?). Si nous savons tout ça, ce n'est pas grâce au livre sur l'Histoire de France de Stéphane Bern reçu à Noël, mais grâce à la nouvelle exposition du Musée dauphinois Grenoble 1925, la grande mutation.

Pour fêter les 90 ans de la manifestation de 1925, le musée propose une plongée dans cette année primordiale pour le rayonnement de notre chère ville enclavée (par la pollution). On y découvre les figures majeures du début du XXe siècle comme le maire déjà cité, l'architecte Léon Jaussely mais aussi Auguste Perret et sa modernité en béton armé à travers des photographies, des affiches, des vidéos, des maquettes et des objets – tout l'attirail traditionnel de l'exposition patrimoniale.

Mais pas d'installations numériques ludiques : le musée ne remportera donc pas un deuxième "PB d'or" vantant sa scénographie car, cette fois-ci, on apprend sans vraiment s'amuser. Si grande mutation il y a eu, aujourd'hui, c'est une petite exposition qu'on nous sert.

Grenoble 1925, la grande mutation, au Musée dauphinois (date de fin non communiquée)


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