Detroit Swindle, un duo deep et funky

Invité ce vendredi à la Belle électrique, les deux Hollandais viendront défendre l'honneur malmené de la deep house.


La venue ce vendredi à la Belle électrique, à l'initiative du crew et label Nymphony Records, du duo d'Amsterdam Detroit Swindle devrait constituer l'occasion rêvée de redonner ses lettres de noblesse à un genre musical largement décrié ces dernières années : la deep house. On s'explique.

Popularisée à la fin des années 1980 sous l'impulsion d'artistes de Chicago comme Marshall Jefferson et Larry Heard, la deep house est, pour simplifier, un courant de la house resté très proche de ses influences premières (jazz, funk, soul, disco…), faisant la part belle aux morceaux chantés et aux mélodies. Plus apaisée, lègère et subtile que sa grande sœur, elle s'est malheureusement largement vue accaparée ces dernières années par un certain nombre de producteurs suiveurs et souvent sans grand talent, qui ont profité de sa relative accessibilité auprès du grand public pour percer dans les charts, les bars lounge et les clubs "fashion" des grandes capitales.

Fréquemment devenue synonyme de house fade, aseptisée et sans âme, elle n'en compte pas moins encore parmi ses rangs d'authentiques artistes restés fidèles à l'esprit des origines, comme justement les précités Detroit Swindle qui, avec leurs mixes, productions et sorties irréprochables sur leur label Heist Recordings, résistent tant bien que mal au dévoiement subi par leur genre de prédilection.

Detroit Swindle, Lazare Hoche et Blazers, vendredi 8 janvier à la Belle électrique


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