Le monde selon Nicolas Meyrieux

L'humoriste grenoblois exilé à Paris débarque à la Basse cour avec son spectacle "Dans quel monde vit-on ?" : une réussite.


Qu'on se le dise : Nicolas Meyrieux est un stand-upper plein d'avenir. Et son spectacle un jouissif jeu de massacre participatif dans lequel ce Grenoblois exilé à Paris (et remarqué à quelques reprises dans On n'demande qu'à en rire, l'émission de Laurent Ruquier où beaucoup d'humoristes sont venus s'afficher) fait l'inventaire, d'une belle mauvaise foi éditoriale, des petites aberrations et grandes absurdités de l'époque.

Dans quel monde vit-on ? se demande-t-il, du nom de son one-man-show. Dans un monde où l'infidélité est une marchandise, l'écologie une doctrine et le suicide une victime de plus du vide créatif ambiant, entre autres thèmes qu'il déboulonne avec une vitalité juvénile et grimaçante. Entre deux séquences, classique revisité (on avoue un faible pour le dealer d'eau potable) ou anecdote thérapeutique (telle une agression dans le métro), Nicolas Meyrieux se désaltère avec une bouteille d'eau de cinq litres, « parce que les grands humoristes qui jouent dans des grandes salles en utilisent des petites ». S'il continue sur cette lancée, il pourrait bien un jour se contenter d'un verre.

Benjamin Mialot

Dans quel monde vit-on ?, du jeudi 14 au samedi 16 janvier à la Basse cour


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