Clara Clara, discret totem underground

Le 102 organise ce samedi une journée de concerts. En clôture, on retrouvera l'indie pop de Clara Clara, groupe mené par François Virot.


Au programme du Nia, festival prévu au 102 sur une journée, il y a Clara Clara ; et c'est bon, bon, comme dirait la Compagnie créole. Clara Clara, c'est l'hydre à trois (et depuis peu quatre) têtes underground et néanmoins culte mené par le non moins underground et non moins culte François Virot, avec la complicité de son frère Charles.

Car si les milieux alternatifs autorisés (pour paraphraser Coluche), et surtout non autorisés (ceux-là même qui organisent des concerts en douce), connaissent par cœur le folk à l'os de l'intenable et prolifique Virot, ils sont tout aussi familiers des génuflexions nerveuses et cyclothymiques de Clara Clara. Où il s'agirait clairement de faire subir les pires outrages à la pop, cette musique trop propre, à coups de synthé obsessionnel, de batterie militaire mais volontiers déserteuse et de basse revancharde, pour la rendre aussi dansante (mais genre Saint-Guy) que déchausse-dents, tubesque autant que casse-gueule.

Plus qu'amis des activistes de Grrrnd Zero à Lyon, désormais tête de gondole des compiles de La Souterraine, Clara Clara est devenu avec les années une référence de la scène, on n'osera même pas dire indie mais underground française ; un discret totem qu'on invoque entre soi. Pas étonnant que le groupe clôture en seigneur, à 21h30, ce samedi marathon indé local au Nia. Il en sera le point d'orgue désaccordé.

Nia Fest, samedi 16 janvier de 14h à 23h au 102


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