JC Prince, du PB à la chanson

La vie est bien faite : la semaine de sortie du numéro 1000, Jean-Christophe Prince, premier rédacteur en chef du PB, est en concert à l'Atrium de Fontanil-Cornillon avec ses chansons. Ça valait bien une interview, dans laquelle le tutoiement est évidemment de rigueur. Propos recueillis par Aurélien Martinez


Après six ans à la tête de la rédaction du PB (de 1993 à 1999 pour être précis), tu t'es lancé au début des années 2000 dans la musique. Ça a fait quoi de changer de statut, de passer de l'autre côté de la barrière ?

Jean-Christophe Prince : J'avais vraiment aimé être au Petit Bulletin, mais c'était bien d'arrêter… Ça m'a fait plaisir de ne plus être du côté de ceux qui regardent, de me retrouver parmi ceux qui proposent des choses.

Tu n'as pas eu peur d'être attendu au tournant ?

Non, pas vraiment. Même si, pour l'anecdote, les musiciens de Grenoble ne m'ont pas fait spécialement un accueil chaleureux. Je ne dis pas ça par aigreur, ça m'avait plutôt fait marrer d'ailleurs ! Et comme je n'avais pas forcément été toujours tendre dans le PB, c'était de bonne guerre.

En plus, musicalement, tu as décidé de faire de la chanson, genre pas forcément le plus défendu au PB

Non, effectivement ! Après le PB, je me suis laissé porter pendant trois-quatre ans par les choses que je faisais naturellement. J'ai toujours écrit, donc la chanson a été le médium le plus évidement pour moi. Et comme j'écrivais des choses assez personnelles, même dans les éditos d'ailleurs, je ne pouvais chanter ces chansons que moi-même, même si à la base je n'étais pas forcément parti pour être chanteur.


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