Les Percussions Claviers de Lyon sous les mers

Le pari de transposer "Vingt mille lieues sous les mers" sur un plateau de théâtre était osé. Si la partie musicale, assurée par les Percussions Claviers de Lyon, est impeccable, le reste manque de chair et de mouvement.


L'épopée maritime Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne se déployant à l'échelle de toutes les mers, la circonscrire à une scène n'était pas gagné d'avance. Cette difficulté, la metteuse en scène Emmanuelle Prager a choisi de la scinder en deux : une imagerie d'un côté, et le récit fidèle du texte de l'autre, confié à trois comédiens filmés face caméra sur un fond uni. Un parti pris qui manque de chair et de mouvement.

Conséquemment, c'est en musique, et seulement en musique, que le rythme effréné de l'œuvre se traduit, de toute évidence la vraie raison d'être de cette adaptation scénique. Les cinq membres des Percussions Claviers de Lyon occupent en effet à eux seuls l'espace. Gérard Lecointe, directeur de cet ensemble dont l'harmonie n'est plus à prouver, a adapté des partitions de compositeurs contemporains de Jules Verne, à savoir Claude Debussy, Albert Roussel, Paul Dukas et Camille Saint-Saëns.

Un choix judicieux qui donne du souffle à ce voyage retraçant les péripéties du scientifique Pierre Aronnax, missionné pour tenter de neutraliser une créature qui sème la terreur dans les eaux du globe... Un voyage à faire jeudi 28 janvier à la Rampe (Échirolles).


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