Loïc Arnaud au septième ciel

Enfermé dans le labyrinthe, Icare n'avait pour seul paysage que le ciel. Loïc Arnaud, explorant ce mythe, en peint alors toutes les nuances. Mais il exprime également l'attente à travers un décompte mural immense, pour une exposition introspective pleine de symbolisme.


Il y a le ciel, la lumière, la divine chaleur, puis la chute, et probablement les ténèbres. Mais à y regarder de plus près, rien n'affirme qu'Icare s'est noyé dans la mer. C'est en tout cas le postulat de départ du peintre Loïc Arnaud présenté à l'Espace Vallès. L'intérêt de l'artiste pour ce mythe tient en premier lieu à sa fascination depuis l'enfance pour le vol, mais l'idée d'enclencher un processus de travail sur cette histoire a surtout été motivée par la sensation qu'il venait de vivre également une chute lui-même.

Loïc Arnaud propose ainsi des œuvres personnelles, remplies de symbolisme, mais qui résonnent en chacun de nous grâce à l'universalité du mythe. Un mythe découpé par étape afin d'illustrer des tranches de vie : le temps de l'attente par exemple, ou celui de l'errance d'Icare dans le labyrinthe. De ciels peints en décompte mural, Loïc Arnaud met en exergue une idée de l'égarement spirituel qui répond avec amertume à l'ambiance actuelle, à notre société où chacun semble enfermé dans sa vie. Mais malgré ce discours quelque peu pessimiste, l'ensemble offre pourtant une porte de sortie, la touche romantique du peintre nous plongeant en plein voyage céleste. Le temps n'a jamais semblé aussi léger.

L'enfance d'Icare, Un homme – across the universe, jusqu'au samedi 27 février, à l'Espace Vallès (Saint-Martin-d'Hères)


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