Rentrée en 6e pour Cinéduc

La biennale Cinéduc, sous-titrée cette année « Cinéma d'ici et d'ailleurs, leurs premiers films », en est à sa sixième édition. Tour d'horizon du programme.


Place aux jeunes ! Tel est le message que la plupart des cinéastes novices transmettent en choisissant des gamins ou des ados pour héros de leur première œuvre. Un réflexe indépendant de leur âge ou leur origine (Truffaut avait 27 ans à l'époque des Quatre Cents Coups et Charles Laughton 56 pour La Nuit du chasseur) et toujours d'actualité comme le prouve la 6e édition de la biennale Cinéduc.

Organisée en Isère par la Maison des enseignants et de l'éducation tout au long de la vie, cette semaine du « cinéma d'ici et d'ailleurs » propose un instructif état des lieux de la jeunesse contemporaine, en confrontant différents films, tant des témoignages que des manifestes lorsqu'ils émanent de pays “en délicatesse” avec l'expression démocratique. Porte-étendard de ce rendez-vous 2016, Mustang de Deniz Gamze et son regard lucide sur la société turque. Une manière de suivre ce film plébiscité, en lice pour les Oscars où il défendra les couleurs hexagonale et pour le César de la première œuvre.

Autre grand pays de cinéma représenté, l'Iran, avec un programme de courts-métrages : No Land's Song de Ayat Najafi, Un temps pour l'ivresse des chevaux de Bahman Gohbaddi (ses Chats persans ultérieurs furent plus convaincants) et surtout Les Enfants de Belle Ville (2004, photo) d'Asghar Farhadi. Un film saisissant et méconnu, où le futur réalisateur de À propos d'Elly et Une séparation montre sans fard la situation perturbante de mineurs incarcérés, dont un condamné à la peine capitale, susceptible d'être gracié s'il paye le prix du sang versé. À noter que chaque séance est accompagnée par un expert et suivie d'un débat.

6e Biennale Cinéduc, du 5 au 11 février à Grenoble et dans l'agglo


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