La Tour 2 Contrôle Infernale

De et avec Éric Judor (Fr., 1h31) avec Ramzy Bedia, Marina Foïs, Serge Riaboukine...


Donner une suite à une comédie absurde n'est-il pas en soi absurde ? Éric et Ramzy semblent en convenir en tournant, quinze ans après, un prequel à La Tour Montparnasse infernale. Même distribution (augmentée de Philippe Katherine), même humour vernaculaire pareil à un match d'impro verbale sans fin entre les deux potes, même sentiment d'épuisement à la fin – un Quentin Dupieux aurait été parfait pour les canaliser et réaliser cette histoire de pilotes devenus, suite à un accident, bagagistes à Orly.

Leur brillant compositeur semble lui aussi éreinté par sa contribution : alors qu'il avait signé pour Microbe et Gasoil de Michel Gondry une très plaisante bande originale, Jean-Claude Vannier marque ici le pas, au point d'emprunter à François de Roubaix un thème emblématique (La Vitesse, la Mort, dûment crédité au générique) pour le climax du film qu'est la séquence finale – Ludovic Bource avait eu recours à la même “facilité” dans The Artist, en reprenant la partition écrite par Bernard Herrmann pour Vertigo.

Pourtant, si certains en sortent sur les rotules, ce film rend une autre catégorie de spectateurs totalement hystérique par un étrange effet de vases communicants. Allez comprendre…


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Heidi