Cinémathèque de Grenoble : clap de fin pour Guillaume Poulet

Celui qui avait succédé au fondateur des lieux Michel Warren en 2009 part de façon sereine vers de nouvelles aventures. On fait un rapide bilan avec lui de ses six années passées dans le fauteuil du patron, avant de connaître celui ou celle qui prendra le relai. Aurélien Martinez


« Les choses sont encore un peu floues en ce qui me concerne. Je n'ai pas de point de chute défini pour l'instant. Après six ans à la tête de la Cinémathèque, j'ai eu le sentiment que c'était le bon moment pour faire d'autres choses, pour laisser la place. » Voilà ce que nous a déclaré Guillaume Poulet, directeur de la Cinémathèque de Grenoble depuis 2009 (il avait succédé au fondateur des lieux Michel Warren), alors que l'on vient d'apprendre qu'il quittera la maison à la fin de l'été – une annonce de recrutement vient tout juste d'être publiée.

« Je pars par choix personnel, avec de bonnes relations avec la Cinémathèque à laquelle je suis très attaché. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles mon départ est annoncé si tôt et le recrutement lancé maintenant – je ne pars que cet été. Pour assurer à cette maison une forme de continuité en toute sérénité. »

« La Cinémathèque a franchi une étape »

« Plus qu'un virage, c'est une volonté d'ouvrir le spectre, sans arrêter ou remettre en cause ce qui a été fait » : c'est avec ces mots qu'il nous expliquait en 2010 son projet pour l'institution grenobloise située près de la place Saint-André. Ça a été le cas. Il n'y a donc pas eu de révolution sous son mandat, mais des « évolutions ».

« J'ai le sentiment qu'avec les moyens qui sont ceux de la Cinémathèque dans son ensemble, niveau budget et équipe, on a fait énormément : les travaux dans les locaux, le centre de documentation, la reconnaissance nationale de la Cinémathèque, le rayonnement et l'ouverture internationale vraiment acquis du Festival du film court en plein air… Tout ça a permis à la Cinémathèque de franchir une étape malgré des moyens limités et qui n'ont pas toujours été à la hauteur de nos espérances. Certes, il reste beaucoup de choses à accomplir, mais aujourd'hui, avec les moyens tels qu'ils sont, il me semble qu'une nouvelle personne sera plus à même d'impulser les choses. Pourtant, par rapport à d'autres structures équivalentes au niveau national, les résultats sont reconnus et ils sont plus que satisfaisants, comme l'attestent les bonnes relations avec les partenaires institutionnels qui, malgré les difficultés budgétaires, sont très attentifs à ce que l'on peut faire. »

Si ça vous dit de reprendre le bébé, vous avez jusqu'à fin février pour candidater !


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