Brooklyn

de John Crowley & Paul Tsan (Irl./G.-B./Can., 1h53) avec Saoirse Ronan, Domhnall Gleeson, Emory Cohen…


Avec Une éducation, on avait découvert que le cœur de l'auteur britannique Nick Hornby était plus vaste qu'un stade de foot, et que son âme vibrait à d'autres musiques que sa playlist de 33t rock. Brooklyn, dont il est à nouveau scénariste, enfonce le clou puisqu'il y raconte à nouveau le parcours semé d'embûches d'une jeune femme s'affranchissant de toutes les tutelles (parentale, religieuse, culturelle…) pour s'accomplir, quitte à faire le deuil d'une partie de son identité.

Portrait de femme moderne (dans l'acception du XXe siècle, mais qui pourrait revenir à la mode eu égard au conservatisme ambiant), d'une migrante qui plus est (sujet brûlant d'actualité), Brooklyn ne s'écarte pas du classicisme attendu. Saoirse Ronan n'est pas à blâmer : elle s'en tient aux limites de son personnage et de ce film plus anecdotique que définitif. Quant à Hornby, espérons pour lui qu'il s'ouvre à d'autres schémas…

 VR


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