Des "obus dans le cœur" de Mouawad et Baquet

Un monologue rageur sur un homme qui va bientôt perdre sa mère : du grand Wajdi Mouawad dans le texte et du grand Grégori Baquet sur scène.


Il y a quelques années, l'auteur et metteur en scène libano-canadien Wajdi Mouawad était à la mode, grâce notamment à une trilogie (Littoral, Incendies et Forêts) qui connut un succès délirant. Si, après quelques projets à l'accueil plus mitigé, on le voit moins aujourd'hui (il n'est pas revenu à Grenoble depuis 2010), il ne faut tout de même pas oublier qu'il est avant tout un auteur au talent remarquable. Comme il l'a démontré en 2007 avec Un obus dans le cœur, monologue rageur (et fortement autobiographique) sur un jeune homme qui se rend au chevet de sa mère mourante et passe alors par divers états avant d'affronter la douleur qui, forcément, le submergera.

« Ma mère meurt, elle meurt, la salope, et elle ne me fera plus chier ! » Le comédien Grégori Baquet, Molière 2014 de la révélation masculine, porte ce texte à bout de bras, happant le spectateur dès le début de la représentation pour ne plus le lâcher. Très fort. La preuve ce mardi 22 mars à 20h30 à la Faïencerie (La Tronche).


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