I Me Mine : let it be them

Le trio toulousain livre une pop très années 60 – et donc très "beatlesienne". Fascinant.


I Me Mine : le décor est posé quand on se souvient que le trio venu de la ville rose (Toulouse pour les daltoniens) emprunte son nom au titre d'une chanson des Beatles figurant sur Let It Be. Le fait est que l'apple n'est effectivement pas tombé très loin de l'arbre, I Me Mine revisitant les manières "beatlesiennes" justement et notamment leur geste psychédélique et même expérimentale, dans cette approche de la superposition de couches. Certes, George Martin n'est pas aux manettes mais il faut reconnaître que le sens de la pop song alambiquée – au bon sens du terme – de ces trois-là fait largement la blague.

D'autant que le groupe ne s'en tient pas là, voyageant au sein de sa propre exploration-inspiration pour nous balader dans les late-60's et même bien au delà, jusqu'aux confins du rock-progressif et de cette space attitude (altitude) qui a fini par engendrer l'électro voire l'électro punk (fascinant The Sun part.2). À l'aise dans le tricotage mélodique autant que dans la peinture d'ambiance de plus en plus dense, I Me Mine aurait pu s'appeler Across the Universe ou The Long and Winding Road.

« Syd Barrett trinquant avec Alex d'Orange mécanique » ont-ils proclamé pour définir leur approche musicale. Si cela veut dire énigmatique, alors on est quelque part dans ces fascinantes limbes de l'ego parti en vrille d'un groupe qui cherche à n'être que lui-même.

SD

I Me Mine
À la Source (Fontaine) jeudi 17 mars à 20h30


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