Par Amour

de Giuseppe M. Gaudino (Fr./It., 1h49) avec Valeria Golino, Massimiliano Gallo, Adriano Giannini…


Il faut apprécier le zigzag pour suivre la trajectoire artistique de Valeria Golino : en France, les cinéastes la cantonnent dans des emplois de sex symbols surgis du passé ou d'un écran (de préférence dans des comédies) ; quant aux cinéastes italiens, ils ne songent qu'à la voir interpréter des personnages confrontés à des situations über-dramatiques. Par amour, histoire napolitaine, ne fait pas exception à cette règle. Mais il lui permet d'obtenir un rôle intense à la Anna Magnani (façon mère courage dans un quotidien oppressant face à un conjoint violent et vaguement mafieux) au sein d'une œuvre aux inflexions baroques, lorgnant parfois vers le fantastique, scandée de surcroît par des intermèdes chantés et colorés.

Le finale onirique, complètement barré, oscille entre le Mocky époque Litan et la publicité pour parfum, à moins qu'il ne s'agisse d'un rituel sacrificiel exhumé de l'Atlantide. Une hétérogénéité qui rend le film bancal, mais terriblement aimable du fait de ses fragilités.

VR


<< article précédent
Fritz Bauer, un héros allemand