Blind Sun

de Joyce A. Nashawati (Fr./Gr., 1h28) avec Ziad Bakri, Yannis Stankoglou, Mimi Denissi…


Les premières images d'un soleil assommant – dilatant presque l'écran par sa luminosité cuisante – d'une terre aride et d'une peau moite laissent augurer d'un travail plastique pur sur les sensations éprouvées face à l'astre… Dommage qu'il ne soit pas mené à son terme : la réalisatrice Joyce A. Nashawati préfère nous placer en regard d'un désastre économique. Celui d'une Grèce exsangue, où l'eau, produit de luxe, serait le privilège de nantis et la convoitise d'un peuple d'ombre prêt à périr pour quelques gouttes.

Un postulat à la crédibilité fragile, qui s'assèche très vite : à chaque fois que Joyce A. Nashawati tente de nous ancrer dans le réel, elle nous égare – peut-être parce que le chemin ne l'intéresse pas. Alors que ses séquences plus abstraites, évoquant une possible schizophrénie de son héros, font flotter un parfum d'inquiétude sèche autrement plus original.

VR


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