L'association grenobloise organise cette semaine sa première série de ciné-banquets au Petit 38, autour du film "Quand je serai dictateur" de Yaël André. Un projet dans la droite lignée de leur concept de « cinéma chez l'habitant » développé depuis trois ans. On vous en dit plus. Noémie Le Page
Mercredi 13 avril, 19h, on a rendez-vous au Petit 38, situé rue Saint-Laurent à Grenoble. Loïc Cloez et Cyril Hugonnet, membres de l'association À bientôt j'espère, proposent leur premier cinéma-banquet. Une sorte de prolongement de leur concept de "cinéma chez l'habitant" qu'ils développent depuis trois ans. Le principe est simple : après avoir regardé un reportage, les convives partagent leurs impressions autour d'un repas.
Le succès de cette expérience les a amenés à se tourner vers un lieu ouvert à tous (et non un appartement privé). Les voici cette semaine au Petit 38. Mercredi pour la première, une vingtaine de personnes (entre 30 et 70 ans) participaient au visionnage. Des habitués du cinéma chez l'habitant comme des néophytes. Car en investissant la salle de spectacle, c'est un public plus éclectique qu'ont souhaité voir apparaître Loïc et Cyril.
L'ouverture, donc. Mais leur ligne reste la même : la diffusion de reportages souvent inconnus du public. Loïc sourit en expliquant que les reportages choisis sont « leurs blockbusters du cinéma ». Après la séance, des avis différents sur le film ont été échangés autour d'un bœuf bourguignon.
« À une époque pas très lointaine, des milliers de gens ont laissé des traces de leur vie quotidienne sur des bobines de film 8 mn ou Super 8. Aujourd'hui, ces images veloutées finissent souvent dans l'oubli des greniers, des marchés aux puces ou à la poubelle. » (Yaël André)
Pour cette première édition des ciné-banquets, la réalisatrice belge Yaël André est mise à l'honneur avec son documentaire Quand je serai dictateur, récompensé en 2015 par le Premier Prix dans la catégorie long-métrage documentaire aux Magritte du cinéma de Bruxelles (les César belges).
Sa recherche artistique a commencé par le visionnage minutieux de centaines d'heures d'anciennes pellicules de Super 8 laissées à l'abandon. Les sujets de ces petits films ? La famille, les mariages, les voyages… Grâce à cette matière première originale, elle amène le spectateur dans l'univers de l'imaginaire et des souvenirs.
Après les quatre ciné-banquets de cette semaine, l'asso souhaite continuer cette expérience au Petit 38 à laquelle tout le monde est invité. On vous tiendra au courant de la suite.
Le ciné-banquet d'À Bientôt j'espère
Au Petit 38 jusqu'au samedi 16 avril à 19h30