interDuck met ses canards dans des chefs-d'œuvre

Le groupe allemand s'amuse avec l'histoire de l'art. En découle une exposition plaisante, ce qui n'est déjà pas mal. Aurélien Martinez


Elle est ludique la nouvelle exposition de la Fondation Glénat. Soit la présentation de reproductions de tableaux célèbres avec néanmoins un petit changement : l'apparition de canard façon Donald Duck. Tout est pourtant fait, avec humour, pour que l'on croit que ces œuvres sont des originales, que la Joconde a vraiment un bec, que la peinture Femmes de Tahiti de Paul Gauguin (photo) s'intitule en vérité Canes sur la plage ou qu'un certain Lou Lichtenberg a représenté un Canard se noyant dans un style rappelant fortement celui de Roy Lichtenstein.

Une histoire de l'art bien sûr fortement romancée par le groupement d'artistes allemands interDuck à l'origine de cette idée étrange et, donc, ludique – il est plaisant d'essayer de reconnaître les œuvres, qui deviennent du coup très accessibles. Voilà pour la grosse blague, au passage parfaitement menée – le travail de ces copistes pop est remarquable. Et après ? Pas grand-chose d'autre, si ce n'est un succès assuré pour le lieu qui accueille l'expo et un merchandising ostentatoire pleinement assumé par interDuck. Si vous voulez repartir avec vos goodies canard, vous savez où vous rendre.

À noter que plusieurs musées de l'agglo se sont associés à l'événement en disséminant des canards dans leurs collections. Bonnes recherches !

L'art du canard
Au couvent Sainte-Cécile jusqu'au samedi 30 juillet


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