La Ville de Grenoble va fermer trois bibliothèques

Jeudi 9 juin, Éric Piolle et plusieurs de ses élus ont annoncé publiquement les contours de leur plan dit de « sauvegarde des services publics locaux ». Son but ? Faire des économies, dans tous les domaines.


L'heure est grave. Une bonne partie des élus de la Ville de Grenoble est réunie au douzième étage de la mairie. Corinne Bernard, adjointe aux cultures, a les traits tirés lorsqu'elle annonce les conséquences sur sa délégation du « plan de sauvegarde des services publics locaux ». Certes, les baisses de subventions aux associations culturelles, c'est fini assure l'élue. Mais pas les baisses de financements, tous secteurs confondus – action sociale, petite enfance, accueil des usagers, culture… Objectif : économiser 14 millions d'euros sur les deux prochaines années.

Un « plan de refondation » dévoilé à la presse ce jeudi 9 juin qui n'épargne donc pas la culture, domaine qui va faire les frais de cette « frugalité » volontaire. Une des décisions les plus marquantes : le réseau de bibliothèques va être affecté. Trois d'entre elles (sur les quatorze), « les plus petites », vont fermer – Alliance, Prémol et Hauquelin – pour, assure Corinne Bernard, que les onze autres fonctionnent encore mieux (avec l'ajout d'une section jeunesse à Kateb Yacine par exemple).

Mais les mesures d'économies ne s'arrêtent pas là. Le Musée de Grenoble va ainsi devenir « sobre » : 150 000 euros de frais généraux et 70 000 euros de gardiennage sont retirés de ses crédits. Le Muséum va, quant à lui, perdre des postes – la mutualisation de certains employés avec ceux d'autres structures comme le Musée de Grenoble a été évoquée. La sobriété municipale « ne nous fait pas plaisir » explique pourtant le maire Éric Piolle.

Faire plus avec moins : tel est donc le leitmotiv d'une mairie qui se présente, graphiques à l'appui (sur le niveau d'imposition à Grenoble, ou sur la baisse des dotations de l'État), comme asphyxiée. Mais qui assure ne pas mener la même politique d'austérité que  Laurent Wauquiez,  nouveau président de droite de la région Auvergne-Rhône-Alpes,  quand une journaliste le questionne sur ces baisses.


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