Un Bergès de l'eau au Musée de la Houille blanche

À Lancey, dans la vallée du Grésivaudan,  au pied du massif de Belledonne, se trouve la Maison Bergès, aujourd'hui transformée en musée. On l'a visitée.


Il y a presque deux siècles vint au monde celui qui deviendra le maître des eaux durant la deuxième moitié du XIXe siècle, dans le Grésivaudan. Aristide Bergès (1833-1904) naît pourtant avec un papier dans la bouche. Suivant ainsi les traces de sa famille de papetiers, il se lance dans la râperie de bois et c'est en 1869, après avoir découvert Lancey, qu'il installe son usine dans la région. En véritable aventurier de l'industrie, il développe son activité et, pour faire fonctionner ses défibreurs, se fait le promoteur de l'énergie hydraulique – qu'il baptise la Houille blanche.

Aujourd'hui, la Maison Bergès – Musée de la Houille blanche n'est pas seulement le symbole d'une réussite qui participa à l'essor économique de la vallée, c'est également le miroir d'une époque durant laquelle l'Art nouveau s'invite dans les intérieurs bourgeois. Dans la grande bâtisse, le hall d'honneur ainsi que le hall sous la verrière, inondés de vert, sont marqués par la touche Alfons Mucha, maître de l'Art nouveau. La statue d'Auguste Davin dévoile une Allégorie de la Houille Blanche somptueuse, tandis que les décors de fleurs et de feuilles habillent les boiseries.

Le musée propose également des expositions temporaires, dont celle de cet été s'avère parfaite pour se plonger dans l'histoire du lieu – Grenoble 1925. Éloge de la modernité : l'Exposition internationale de la Houille blanche et du Tourisme. Mais si vous préférez lézarder, il y a toujours les verdoyants jardins.


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