Al Doum & The Faryds, psychédélisme à l'italienne

Mercredi au Bauhaus bar, on a rendez-vous avec un groupe doté d'un talent certain pour renouveler l'héritage psychédélique sans le dénaturer. On vous explique pourquoi.


Depuis son apparition au début des années 1960, la scène psychédélique a toujours entretenu des liens forts avec l'univers des musiques ethniques. Guidée par une quête d'altérité, la recherche d'un état de transe et de sonorités inhabituelles, elle ne pouvait en effet qu'être séduite par les rythmes complexes et les mélodies envoûtantes émanant des musiques non-occidentales.

Formé en 2010 à Milan et regroupant six musiciens dotés d'une solide base instrumentale, Al Doum & The Faryds s'inscrit en quelque sorte dans la prolongation de cette tradition, non sans en avoir gommé au passage certains des aspects les plus maladroits (clichés exotisants, tentatives souvent embarrassantes de reproduire "les charmes de l'Orient"). Empruntant à la fois aux épopées free-jazz de Sun Ra, aux expérimentations krautrock d'Amon Duul et au vaste univers des musiques folkloriques arabes, africaines et indiennes, le groupe a ainsi su démontrer en l'espace de trois albums irréprochables un talent certain pour renouveler l'héritage psychédélique sans le dénaturer.

Signé au même titre qu'Al Doum & The Faryds sur l'excellent label Black Sweat Records, Maurizio Abate, fascinant guitariste autodidacte oscillant entre improvisation et expérimentation, sera pour sa part en charge de la première partie.

Al Doum & The Faryds, Maurizio Abate et Cloudnumber
Au Bauhaus Bar mercredi 21 septembre à 20h


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Fabrice Nesta, portraitiste de quartier