Rencontre avec Marie Roche, nouvelle directrice du Pacifique

Depuis la rentrée, le Pacifique, centre de développement chorégraphique situé dans le sud de Grenoble, a une nouvelle directrice, la fondatrice des lieux Christiane Blaise ayant décidé de passer la main l'an passé. Rencontre avec Marie Roche, 42 ans, pour en savoir un peu plus sur son projet.


« J'ai beaucoup de gratitude envers Christiane Blaise pour avoir créé [en 2004] ce lieu magnifique. Le secteur de la danse lui doit beaucoup. Maintenant, l'histoire continue… » On a interviewé Marie Roche, fraîchement nommée directrice du Pacifique, dans son nouveau bureau, au cœur de cet équipement dédié à la danse et plus particulièrement à l'accompagnement des artistes – un travail principalement de l'ombre donc. « J'ai toujours trouvé que les centres de développement chorégraphique étaient des outils passionnants, comme ce sont des structures légères très proches des artistes. »

Si c'est la première fois que Marie Roche se retrouve à la tête d'une structure de la sorte, cette prise de fonction s'inscrit dans la continuité de son parcours débuté par des études sur la danse à Paris et continué, après diverses expériences, par la fondation en 2009 d'un bureau de production à Dijon qui accompagnait les compagnies chorégraphiques. « La question de la présence artistique sur le territoire m'intéresse depuis longtemps. »

Vers un Pacifique « plus ouvert »

Et pourquoi cette candidature à Grenoble, ville que Marie Roche ne connaissait pas ? « En m'y intéressant, j'ai vu qu'il s'y passait des choses très intéressantes au niveau du renouvellement des directions – par exemple au Centre chorégraphique national de Grenoble [dirigé depuis quelques mois par le duo Yoann Bourgeois et Rachid Ouramdane, en remplacement de Jean-Claude Gallotta – NDLR] et au Magasin [Béatrice Josse a pris la suite d'Yves Aupetitallot à la tête du centre d'art – NDLR]. Des ponts sont à tisser entre nous, entre les disciplines. Et puis Grenoble est quand même la seule grosse ville de France avec une municipalité écolo : il y a vraiment quelque chose d'intéressant et d'innovant. »

Si son projet prendra forme la saison prochaine, elle souhaite avant tout que le Pacifique soit « plus ouvert »« J'ai clairement cette volonté que les Grenoblois y viennent plus souvent, qu'ils connaissent davantage ce qu'il se fait ici. » On suivra ça avec intérêt.


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