« J'ai beaucoup de gratitude envers Christiane Blaise pour avoir créé [en 2004] ce lieu magnifique. Le secteur de la danse lui doit beaucoup. Maintenant, l'histoire continue… » On a interviewé Marie Roche, fraîchement nommée directrice du Pacifique, dans son nouveau bureau, au cœur de cet équipement dédié à la danse et plus particulièrement à l'accompagnement des artistes – un travail principalement de l'ombre donc. « J'ai toujours trouvé que les centres de développement chorégraphique étaient des outils passionnants, comme ce sont des structures légères très proches des artistes. »
Si c'est la première fois que Marie Roche se retrouve à la tête d'une structure de la sorte, cette prise de fonction s'inscrit dans la continuité de son parcours débuté par des études sur la danse à Paris et continué, après diverses expériences, par la fondation en 2009 d'un bureau de production à Dijon qui accompagnait les compagnies chorégraphiques. « La question de la présence artistique sur le territoire m'intéresse depuis longtemps. »
Et pourquoi cette candidature à Grenoble, ville que Marie Roche ne connaissait pas ? « En m'y intéressant, j'ai vu qu'il s'y passait des choses très intéressantes au niveau du renouvellement des directions – par exemple au Centre chorégraphique national de Grenoble [dirigé depuis quelques mois par le duo Yoann Bourgeois et Rachid Ouramdane, en remplacement de Jean-Claude Gallotta – NDLR] et au Magasin [Béatrice Josse a pris la suite d'Yves Aupetitallot à la tête du centre d'art – NDLR]. Des ponts sont à tisser entre nous, entre les disciplines. Et puis Grenoble est quand même la seule grosse ville de France avec une municipalité écolo : il y a vraiment quelque chose d'intéressant et d'innovant. »
Si son projet prendra forme la saison prochaine, elle souhaite avant tout que le Pacifique soit « plus ouvert ». « J'ai clairement cette volonté que les Grenoblois y viennent plus souvent, qu'ils connaissent davantage ce qu'il se fait ici. » On suivra ça avec intérêt.