Puppetmastaz, un dernier tour et puis s'en vont ?

Le groupe de hip hop allemand nous avait amusés à ses débuts. Mais treize années plus tard, il nous lasse... On ne sera donc pas à la Belle électrique le mercredi 26 octobre.


Certes, en 2003, à la sortie de Creature Funk,  premier album des Allemands de Puppetmastaz, on avait trouvé ça "sympa". Les instrus électro-hip-hop teintées de sons de jeux vidéo, le concept des rappeurs marionnettistes, l'affiliation avec le très bon Chilly Gonzales… Une bonne blague potache quoi. Sauf que comme toutes les plaisanteries, les meilleures sont les plus courtes.

Car en 2016, soit treize années, cinq albums supplémentaires et on ne sait combien de tournées plus tard, on se demande franchement pourquoi tout ça existe encore. La formule n'a pas bougé d'un iota (à l'exception des productions, désormais délestées de leur dimension électro – pas forcément l‘idée du siècle), tout tourne à vide depuis une bonne dizaine d'années au moins, et l'anachronisme avec le reste de la constellation rap, qui a de son côté évolué à la vitesse de la lumière, est profondément dérangeant.

Bref, Puppetmastaz, en 2016, c'est kitsch, de mauvais goût, sans intérêt musical et limite embarrassant pour qui s'intéresse même de très loin au rap. Après, si vous aimez les spectacles de marionnettes moches et l'humour lourdingue, hey, faites-vous plaisir, ils sont là pour ça.

Puppetmastaz + Killason
À la Belle électrique, mercredi 26 octobre à 20h30


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