"La BD prend le maquis" : le maquis, bulle résistante

Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère s'intéresse à la représentation du maquis par les bédéistes d'hier et d'aujourd'hui.


Si, au Musée de l'Ancien Évêché, la montagne se taille de beaux sommets, au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère, c'est le maquis qui envahit la BD. Suivant la même ligne que l'exposition voisine (à savoir interroger les rapports entre le 9e art et les massifs), l'institution propose une déambulation au moment où La BD prend le maquis. Un parcours chronologique, avec une première partie didactique pour contextualiser et une seconde qui laisse la place aux illustrateurs et aux scénaristes et révèle ainsi les différentes représentations de la Résistance pendant et après la Seconde Guerre mondiale.

Car très vite, alors que la ville de Paris vient d'être libérée, le champ de la BD a été investi, notamment par Edmond-François Calvo qui réalise La bête est morte ! dès 1944. Entre presse légale qui ridiculise les maquisards et créations clandestines qui montrent la Résistance avec gloire, les productions sont foisonnantes.

Elles se poursuivent après la guerre... jusqu'à aujourd'hui. En fin de visite, après l'atelier du dessinateur au centre de l'exposition, on découvre les travaux d'Espé, Olivier Frasier, Lara et Baptiste Payen : quatre bédéistes contemporains qui dévoilent leur vision du maquis dans un séduisant exercice. Une exposition qui résonne du coup fortement avec l'environnement, l'Isère ayant été un haut lieu de résistance comme le rappelle à l'année le musée du même nom.

La BD prend le maquis !
Au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère, jusqu'au 22 mai 2017


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La montagne de bulle en bulle au Musée de l'Ancien Évêché