Ultimatum d'anniversaire chez Solexine

Les 10 et 11 décembre, Solexine fêtait ses 20 ans. Un anniversaire particulier, l'association prônant la pratique artistique et culturelle pour permettre l'intégration sociale risquant de tout simplement disparaître. On fait le point.


20 ans, ça se fête. Au 10 rue Ampère, à Grenoble, le public est venu en nombre samedi 10 et dimanche 11 décembre pour soutenir Solexine, et participer au repas d'anniversaire. Le souci, c'était l'ambiance d'enterrement qui planait. En effet, la fameuse association qui prône la pratique artistique et culturelle pour permettre l'intégration sociale risque de fermer rapidement. Lorsqu'on demande à la directrice culturelle Léa Pellerey comment elle se sent, la réponse est cinglante : « Je suis au chômage dans un mois et demi, mais ça va… »

Il faut dire que la situation financière n'est pas terrible. Fonctionnant avec des subventions, Solexine a un trou dans son budget 2017 depuis que la Région a supprimé son enveloppe et que le Département aimerait faire de même. Le péril est donc proche mais la présidente Emmanuelle Moy reste optimiste et attend une table ronde des financeurs, « pour savoir si Solexine est importante ou non ! ». La présence lors du week-end d'anniversaire d'Alain Denoyelle, adjoint à l'action sociale à la Ville de Grenoble, a pu laisser une touche d'espoir : la Ville va-t-elle sauver Solexine ? Lorsqu'il est interpellé, l'élu répond par un laïus bien rodé : « On adhère au projet associatif, mais Grenoble est en incapacité de financer plus. » Bref, Solexine attend un verdict qui risque d'être très déplaisant, voire déprimant. Réponse dans un mois.


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